Mort de Steve Maia Caniço : l’IGPN dément tout lien avec l’intervention policière musclée à la fête de la musique

Suite à la découverte du corps sans vie de Steve Maia Caniço, jeune homme porté disparu depuis cinq semaines, dans la Loire ce lundi, le Premier ministre a livré les détails du rapport de l’IGPN sur les violences policières qui ont poussé 14 fêtard·e·s dans la Loire le 21 juin dernier à Nantes.

« Il ne peut-être établi de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço », a lu Édouard Philippe. Le rapport de la police des polices indiquerait également un « rapport de force défavorable » aux forces de l’ordre présentes sur place.

En dépit de ces conclusions, le Premier ministre a soulevé plusieurs interrogations, notamment « Compte tenu de la proximité de la Loire, les mesures préventives étaient-elles adaptés et proportionnés ? Les forces de polices présentes sur les lieux disposaient-elles d’une conduite claire ? ». Pour élucider les faits, le chef de l’exécutif a déclaré saisir l’inspection générale de l’administration, dont les résultats sont attendus le mois prochain et seront rendus publics.

Plusieurs procédures judiciaires sont en cours. L’avocate de la famille de Steve Me de Oliveira, partie civile dans l’affaire, avait déclaré au Monde : « il apparaît que la chute de Steve dans le fleuve est manifestement concomitante à l’intervention policière. » Un recours collectif a été déposé par 89 personnes pour « mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Ce mardi, des proches de Steve et des habitants solidaires choqués par l’affaire ont organisé un rassemblement en sa mémoire sur le pont, près de l’endroit où son corps à été retrouvé, déposant des gerbes de fleurs. De l’eau rouge, symbole du sang, a été déversée dans la fontaine de la Place Royale de Nantes.

Ce mardi, le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès a annoncé avoir ouvert une information judiciaire contre X pour homicide involontaire.

Jack Lang, créateur de la Fête de la Musique, a confié son indignation à Trax : « Jamais en 40 ans, depuis la création de la Fête de la Musique, cette dernière n’a été endeuillée par la mort d’un jeune. […] Je ne comprends pas, je ne comprends pas – vraiment – l’attitude des autorités locales qui, tout à coup, à 4 ou 5 heures du matin, veulent chasser des jeunes. »