Un technicien se défonce au LSD en rénovant un synthé modulaire des 60’s
Le réparateur s’est infligé un trip accidentel de neuf heures
Fin 2018, Eliot Curtis, Broadcast Operations Manager chez KPIX Television à San Francisco, s’est attelé à la réparation d’un synthé modulaire Buchla Model 100, laissé à l’abandon dans les locaux de l’Université d’État de Californie à East Bay depuis les années 1960. En essayant de remettre la machine à neuf, il a ouvert un module rouge et trouvé un résidu de poudre, qu’il a essuyé avec son doigt. 45 minutes plus tard, il commence à ressentir une « sensation étrange de chatouillement », suivie d’un trip de neuf heures.
Trois tests chimiques indépendants ont ensuite identifié la substance comme du LSD : comme la drogue est restée cachée à l’intérieur du synthé dans un endroit frais et à l’abri de la lumière, la substance psychoactive a été préservée pendant plusieurs décennies avant de pénétrer la peau de l’ingénieur.
Don Buchla, créateur du célèbre synthé modulaire – ancien étudiant à Berkeley dans les années 1960 – était fortement impliqué dans la contreculture de son époque. Il était par ailleurs un ami du célèbre défenseur du LSD, Ken Kesey. On sait par ailleurs que Buchla s’est associé avec le mystérieux ingénieur du son de Grateful Dead, Owsley Stanley, lui-même célèbre fabricant d’acide.
« C’est un peu comme un voyage dans le temps », a dit la légende du modulaire Suzanne Ciani dans une interview avec KIXP au sujet de cet incident. « Si vous pouviez remonter le temps, ce serait le moyen idéal d’y aller. De prendre les drogues que tout le monde utilisait à l’époque ». Ciani, une ancienne de l’université de Berkeley en Californie, a travaillé avec Buchla dans les années 60 et 70.
En dépit de tous les liens connus de Don Buchla avec le LSD, on ignore encore comment la drogue a pu se retrouver dans le synthétiseur (de nombreuses théories ont déjà été formulées par les internautes). Depuis l’incident, toute trace d’acide a été retirée du Buchla.
[via: KIXP]
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