Un bodybuilder fait du pole dance dans le clip du 'Love S.O.S' de Justice
« L’histoire d’un bodybuilder qui fait du pole dance dans une cage et ça part en vrille »
Pour faire écho à la sortie de leur album Woman Worldwide le 24 août dernier, Justice dévoile une réalisation visuellement frappante pour leur titre ‘Love S.O.S’.
Le titre lancinant et grave ‘Love S.O.S’, paru sur l’album Woman en 2016, a été retravaillé en studio à partir d’une version enregistrée en live au cours de la tournée mondiale de Justice – au cœur du principe de ce nouvel opus audio Woman Worldwide. Une version avec plus d’écho, une atmosphère plus profonde pour laquelle le groupe avait une idée bien arrêtée de ses envies en terme de production audiovisuelle.
Le réalisateur du clip Edouard Salier, qui avait déjà collaboré avec le duo formé par Gaspard Augé et Xavier De Rosnay sur ‘Civilization’, avoue au sujet du clip : « Pour ‘Love SOS’, Xavier et Gaspard sont arrivés avec un pitch de départ assez surprenant : “C’est l’histoire d’un bodybuilder, qui fait du pole dance dans une cage et ça part en vrille...”. Ils voulaient que ce soit sexy, étrange et brutal ».
L’idée dictée par Justice est impeccablement conduite en images par Edouard Salier : dans une atmosphère de strip-club américain aux lumières tamisées, un danseur balafré tout en muscles se frotte à l’exercice de la barre verticale en slip orné de strass. Au milieu de sa cage de verre, le personnage – sous le regard appuyé d'un public majoritairement masculin – se libère en éclatant une paroi de verre avant de ravager les spectateurs à coup de poings et de talons aiguilles.
L’image est travaillée ; ombres, corps et mouvements ancrés dans la culture visuelle du feu magazine français de bande-dessinée et de science-fiction Métal Hurlant qui inspire aussi bien Justice qu’Edouard Salier. Un court-métrage poignant qui met le spectateur face à son propre voyeurisme, devant un clip ou une scène de concert. Surprise et fascination sont de circonstance.