Les line-ups à rallonge tuent l'atmosphère sur le dancefloor
Toutes les soirées n’ont pas vocation à être des festivals
Mais n’avez-vous pas de temps en temps l’impression que le mieux est l’ennemi du bien ? Si tout ces noms s’étalaient sur l’affiche d’un festival, sur un weekend complet, d'accord – mais sur une soirée de 8 heures, les choses deviennent un peu surchargées. Les grosses soirées à haut rendement devraient conserver un line-up simple et efficace, offrant aux DJs l'occasion de s’exprimer.
Les meilleures soirées sont souvent celles qui bookent deux ou trois DJs pour toute la nuit : vous savez exactement ce dans quoi vous mettez les pieds. Et quand vous allez retrouver vos amis, vous savez aussi que vous n’allez pas manquer un moment crucial. Vous n’allez pas non plus passer toute la nuit à déambuler d’une salle à l’autre par peur de manquer quelque chose. Si la politique du Berghain imposant des sets d’une longueur minimum de 4 heures peut sembler un peu excessive, les soirées à Printworks ont réussi à atteindre un bon équilibre depuis son ouverture, avec des DJs sets d’une durée minimum de deux heures, 4 ou 5 DJs dans la mainroom quand il pourraient probablement en faire tenir 7 ou 8.
Un DJ peut fournir une performance de bien meilleure qualité lorsqu’il·elle sait qu’il·elle a une plage horaire décente à l'horizon et que personne ne va bouger – pour aller voir Denis Sulta b2b The Black Madonna b2b The Martinez Brothers en Room 6 ou Ben Klock b2b Helena Hauff b2b Nina Kraviz en Room 3. Ces soirées devraient rester ce qu’elles étaient à une époque : des raves underground avec un son cohérent, pas des festivals où chaque artiste doit faire chauffer sa clef USB avec les trois ou quatre morceaux que tout le monde attend. Laissez le public penser. Laissez les DJs respirer.