Rencontre : Minuit Une, le laboratoire des lumières
Que la lumière soit !
Votre produit permet une multitude de combinaisons, mais il reste assez minimaliste, avec une lumière très douce. Pourquoi ce choix ?
Avec les solutions qui existent, j’ai de plus en plus tendance à aller vers le minimalisme. Je n’aime pas quand la lumière donne une interprétation beaucoup trop stricte et claire de ce qu’on est en train d’entendre. Notre idée c’est d’avoir un effet, même s’il est riche en termes de variétés, qui reste minimaliste et qui ne va pas éblouir. Toutefois, l’éblouissement peut être un effet voulu, comme en musique avec la saturation. Il faut l'utiliser avec parcimonie, car il ne faut pas que l’œil sature. Jusqu’à présent on a réussi à travailler avec des gens qui partageaient cette idée-là.
Vous vous spécialisez dans la scénographie lumière, mais que penses-tu des vidéos ?
Lorsqu’il s’agit d’un artiste en tournée, peu importe le genre musical, il a son univers que la vidéo peut permettre de traduire. Mais quand on est sur de la musique électronique et qu’on a des écrans qui nous disent ce que tu entends c’est telle ou telle chose, je trouve que c’est très perturbant et bloquant. De temps en temps, pourquoi pas. Mais quand c'est répétitif, ça laisse vraiment peu de place à la rêverie et à l’interprétation personnelle.
La lumière doit-elle forcément suivre le rythme de la musique selon toi ?
Non, au contraire ! Si on a un public qui est vraiment attentif, ce n’est pas le moment de l’assommer avec des strobos dans la tête. Et quand le public est hyper réactif et que c’est le gros bordel, là on peut s’amuser. Il est important de garder en tête l’idée de traduire différemment la musique et ne pas juste vouloir coller au beat. Par exemple, sur un set de techno, il y a de grandes chances de vite s’ennuyer si on s’intéresse uniquement au BPM. C’est une musique répétitive, mais elle est pleine de subtilités, et c’est cela qu’il faut retranscrire.
Pour finir, peux-tu nous dire en dire un peu plus sur votre participation à la série Séquences de CultureBox ?
C’est une série de live captée à 365° et c’est très intéressant, car, comme ils le disent eux-mêmes, on prend des artistes habitués à une certaine configuration scénique et on les fait jouer dans un contexte de studio avec des moyens qu’on n’a pas l’habitude de voir, comme le son en binaural (qui permet une écoute dite naturelle ainsi qu’une sensation d’immersion quasi parfaite dans l’espace tridimensionnel, NDLR) et les pyramides qui diffusent à 365°. C’est une présentation et une approche différente, il y a une réelle immersion grâce au dispositif mis en place.
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