En images : À Berlin, le premier musée d'Allemagne dédié au street art

Alors que certains street artists connaissent aujourd’hui une telle popularité que leur art atteint des sommes pharaoniques, l’art urbain est encore marginalisé, illégal et ses auteurs parfois punis de peines de prison. Depuis un an, des complexes et des musées du street art font leur apparition un peu partout en Europe, depuis l’ouverture du premier musée entièrement dédié à cet art en septembre 2017 - le Museum of Urban Contemporary Art à Berlin.

L’établissement en accès libre et gratuit est tenu par le réseau de street artists Urban Nation, fondé en 2013. Il retrace l’histoire et les pratiques de cet art contemporain grâce à une vaste exposition de plus de 200 artistes, d’installations, d’ateliers, d’une bibliothèque et d’expositions temporaires.

Dirigé par Yasha Young, le musée se veut un parcours chronologique et initiatique construit autour de l’impact du street art sur notre société et notre perception de l’art, mais aussi des enjeux futurs de ce mouvement artistique dans l’objectif de le protéger et de le promouvoir. La majorité des œuvres exposées quittent ainsi la rue pour être reproduites sur toile et exposées.

De nombreux dérivés de cet art sont exposés : sculptures, graffitis, pochoirs, crochets, pliage ou œuvres figuratives et abstraites. La façade du bâtiment qui abrite cette nouvelle institution est également symbole de cette culture : modulable et fréquemment repensée par différents résidents.

Si le complexe est bien un hommage à la culture du street art considéré comme l’établissement dédié à l’art urbain le plus grand au monde, de tels musées restent souvent controversés chez les puristes, jugés aux antipodes de la street culture. L'institutionnalisation épineuse d’un milieu underground né d’une idéologie anti-système, rentré dans la culture populaire.

Plus d'information sur le site officiel.