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Manifestation à Sydney pour défendre le testage de drogues en festival

4 années de répression restent sans effet sur les cas d'overdose

  • M. Dapoigny
  • 8 January 2019
Manifestation à Sydney pour défendre le testage de drogues en festival

Voilà plus d’un an que l’Australie est empêtrée dans un débat national sur la légalité et les aspects pratiques des dispositifs de testage de drogues en festival comme prévention des décès liés à l’usage. Cette semaine, le bras de fer politique prend un nouveau tournant avec l’annonce d’un rassemblement public.

La manifestation va avoir lieu à Sydney à l’initiative du nouveau parti politique Keep Sydney Open et des adversaires des lois lockout votées en février 2014, interdisant l’accès à un nouveau club après 1h30 du matin et de commander de l’alcool après 3h du matin — menés par les collectifs Reclaim The Streets, Sniff Off et Unharm — pour protester contre le refus du gouvernement d’autoriser le testage des cachets d’ecstasy lors des événements musicaux.

Au début du mois de décembre 2018, Gladys Berejiklian, Première Ministre de Nouvelle-Galles du Sud, l’État le plus peuplé d’Australie, a annoncé que son gouvernement refusait de changer d’avis au sujet du testage comme option de prévention :

« Nous savons que le testage des cachets ne marchera pas, il donnera aux gens le feu vert pour prendre des substances qui pourraient quand même finir par les tuer », a-t-elle expliqué dans une interview sur la chaîne télévisée Nine Network après le décès d’un jeune homme de 19 ans et de trois hospitalisations suite à plusieurs cas d'overdoses qui ont touché le festival Knockout 2018 à Sydney.

En dépit de ses déclarations fermes le mois dernier, la politicienne a récemment adoucit le ton après deux autres cas d’overdoses mortelles qui ont touché la région de Sydney fin décembre. Elle a déclaré que son gouvernement « considérerait » le testage des cachets d’ecstasy si des preuves substantielles de l’efficacité du dispositif étaient apportées.

« S’il existait une manière qui nous permette de nous assurer que des vies peuvent être sauvées grâce au testage, on le considérerait… Le gouvernement n’a reçu aucune preuve sur la question », a-t-elle déclaré à la presse, avant d’affirmer qu’elle était toujours convaincue que « le testage donne aux gens un faux sentiment de sécurité ».

Le parti Keep Sydney Open a répondu publiquement à Gladys Berejiklian sur sa page Facebook : « Le testage des cachets a pour but de sauver des vies, et bien plus encore. C’est le système de prise de décision politique qui affecte notre vie de tous les jours… Nous n’accepterons pas une nouvelle atteinte aux libertés civiles quand nous avons de bien meilleures options à disposition. Rejoignez-nous et informez-les de la volonté du peuple. » La manifestation aura lieu le 19 janvier devant la mairie de Sydney.

En France, l'association Techno+ a remporté 80 000€ de financement du budget participatif de la mairie de Paris en octobre dernier avec plus de 20 000 votes pour son labo ambulant de testage, le Drugtruck, faisant écho à des projets similaires amorcés à Bordeaux et à Montpellier.


Crédits :

@MarieDapoigny

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