Pour dénoncer la politique de répression, un magasin de drogues fictives a ouvert à Rennes
« Support, don’t punish »
C’est un fait et qui le niera n’a pas suffisamment arpenté les dancefloors de clubs ou de festivals pour en témoigner : la drogue est partout, depuis des décennies. Les fêtards consomment des substances allant du THC au LSD bien qu’une « politique de répression » rendent ces substances illégales en France. Les réglementations manqueraient-elles d’efficacité ?
C’est ce que trois associations rennaises ont tenté de mettre en lumière fin juin dernier en ouvrant une boutique de drogues fictives au centre-ville de la capitale bretonne. Cocaïne en farine ou ecstasy imprimé grâce à la technologie 3D y étaient vendus entre 10 et 100€ pour célébrer la Journée internationale de réduction des risques liés à l’usage de drogues.
Selon Mylène Guillaume, à l’origine de l’opération avec les associations Baracanna et Aides Rennes, il faut traiter le sujet de la drogue différemment.
« Il faut un cadre légal au lieu de laisser nos jeunes livrés aux dealers, au marché noir, à des produits qui ne sont pas contrôlés » a-telle affirmé à l’AFP.
Un débat mis sur la table en 2013 lors de la campagne mondiale « Support, don’t punish » (« apportez de l'aide, ne punissez pas ») qui implore la fin de la guerre contre les drogues pour mettre la priorité sur la santé et le bien-être des populations touchées par la consommation. Elle met également l’accent sur la transmission du VIH.
En 2017, l'ONU et l'OMS appelait à la décriminalisation des drogues et à une approche thérapeutique, non pénale, de la consommation.