Pour la première fois, le streaming représente plus de 50% des revenus de l’industrie musicale en France
Grâce aux abonnements aux plateformes de streaming
Le streaming confirme sa position de moteur de la croissance du marché de la musique française. Selon les chiffres publiés jeudi 14 mars par le Snep (Syndicat National de l’Edition Phonographique), principal syndicat des producteurs, le streaming a rapporté plus de la moitié des revenus de l’industrie musicale en 2018. Une première en France.
Alors que les ventes physiques ont baissé de 15% en 2018 malgré l’engouement grandissant pour le vinyle, dont les ventes ont quintuplé ces 5 dernières années, les ventes numériques ont augmenté de 19%.
Cette croissance du dématérialisé est en majorité due à une augmentation des abonnements aux plateformes de streaming, qui représentent plus de 80% du chiffre d’affaires du digital, avec 5,5 millions d’abonnés payants. Des études d’usage indiquent que 60% de l’écoute musicale passe par les plateformes vidéo, tout particulièrement YouTube. Mais celles-ci ne représentent que 11% des revenus du streaming, dénonce le Snep dans son communiqué.
Une directive qui doit renforcer la position de négociation des créateurs et ayants droits doit être examinée par le Parlement européen à la fin du mois. Le Snep espère qu’elle permettra un rééquilibrage et poussera les plateformes à bien valoriser les droits des contenus diffusés.
Aux Etats-Unis, Spotify, Amazon, Google et Pandora entrent en guerre juridique contre la Copyright Royalty Board. Ils contestent une mesure américaine d’augmentation des royalties perçus par les auteurs grâce à l’écoute sur les plateformes, de 44% sur cinq ans.
La même semaine, Spotify a saisi la Commission européenne pour abus de position dominante, accusant Apple de favoriser son propre service de streaming sur l’App Store et d’empêcher ainsi les consommateurs d’accéder à des fournisseurs concurrents.
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