Un rapport des Nations Unies associe la hausse de l’usage d’ecstasy aux festivals électroniques en Amérique latine
De nouveaux psychotropes peu connus ont fait leur apparition sur le marché
Une circulaire de l’UNODC (United Nations on Drugs and Crime) pointe du doigt la montée de la consommation d’ecstasy et de nouveaux psychotropes en Amérique du Sud. Le rapport du programme d’étude SMART (Global Synthetics Monitoring: Analyses, Reporting and Trends) attribue en partie ces usages aux événements de musique électronique.
Les premiers foyers de montée de consommation d’ecstasy et de MDMA (regroupés sous le terme « ecstasy dans cette étude ») seraient les « étudiants du secondaire et d’université et les festivals de musique électronique ».
Le rapport soulève l’apparition sur le marché de 178 nouvelles substances psychoactives peu connues au cours des 10 dernières années dans les 14 pays d’Amérique latine et des Caraïbes étudiés. En tête de liste derrière les hallucinogènes classiques : la kétamine, particulièrement en Colombie, où elle est largement vendue en lieu et place de 2-CB.
L’UNODC a lancé le programme de surveillance SMART en 2008 avec le soutien financier du Canada dans le but de centraliser, assister et informer les gouvernements sur les tendances de consommation locales. Initié en Asie, au Moyen Orient et en Afrique, il s’est étendu en 2011 à l’Amérique latine et aux Caraïbes.
Le 14 mars 2019 à Vienne, le directeur exécutif de l’UNODC Yury Fedotov soulignait l’importance d’« approches compréhensives aux problèmes complexes et difficiles posés par les drogues, des réponses qui donnent priorité aux êtres humains et cherchent à préserver leur santé, leur bien-être et leur avenir ».
En juillet 2017, les Nations Unies et l’OMS ont officiellement appelé les états membres à décriminaliser les drogues. Dans un communiqué commun, les organisations invitaient à la « révision et abrogation des lois punitives qui ont prouvé avoir un impact négatif sur la santé des patients », tant pour l’usage que la possession de drogue pour l’usage personnel.
En France, l’association Techno+ milite depuis le milieu des années 1990 pour des initiatives de prévention concrètes sur les festivals et les lieux de fête. Son camion de testage ambulant a remporté la campagne du budget participatif de la Mairie de Paris l’an passé.