États-Unis: La ville d’Oakland décriminalise les champignons hallucinogènes
La seconde ville américaine à décriminaliser la psilocybine
Peu après la décision de Denver en mai dernier,Oakland devient désormais la deuxième ville américaine à voter la décriminalisation de la psilocybine et tout autre psychédélique de source « naturelle. » La résolution a été votée le 28 mai et la mesure est passée à l’unanimité mardi dernier.
La psilocybine est le principe actif contenu dans les champignons hallucinogènes, qui est désormais décriminalisé aux côtés d’autres substances hallucinogènes dites « naturelles » telles que l’ayahuasca, le peyotl ou l'ibogaïne.
Cette mesure empêche de poursuivre les citoyens qui possèdent et consomment ces psychédéliques. Mais elle exclut l’usage et la possession de drogues de synthèse telles que le LSD ou la MDMA.
Les activistes qui ont participé à la mise en place de cette mesure ont plaidé pour l’usage thérapique et son potentiel pour la recherche. La psilocybine, l’ayahuasca, le peyotl et l’ibogaïne sont des enthéogènes – psychotrope pouvant induire des expériences spirituelles – à base de plante.
Un argument est en faveur des peuples indigènes qui utilisent ces substances depuis des siècles. Des études récentes ont également montré que la psilocybine pouvait se révéler être un traitement efficace contre « l’addiction, le syndrome de stress post-traumatique, la dépression chronique, l’anxiété sévère, l’anxiété liée à la fin de vie, le diabète, les migraines chroniques », déclare la campagne Decriminalize Nature Oakland qui lutte pour la décriminalisation des enthéogènes.
Aux États-Unis, la psilocybine est illégale depuis depuis les années 1960 et classifiée drogue de catégorie 1. La substance était donc considérée à haut risque d’addiction et sans potentiel médicinal, empêchant les chercheurs de poursuivre leurs recherches sur ses effets.
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