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En bref

​Un auteur dénonce l’empreinte écologique des vinyles dans une nouvelle étude

« Diffuser de la musique, c'est brûler du charbon, de l'uranium et du gaz »

  • Camille-Sarah Lorané
  • 6 February 2020
​Un auteur dénonce l’empreinte écologique des vinyles dans une nouvelle étude

« La musique, comme à peu près tout le reste, est prise dans le pétro-capitalisme. » c'est ce que dénonce un extrait du livre de Kyle Devine paru dans The Guardian. L'oeuvre intitulée Decomposed: The Political Ecology of Music étudie l'empreinte écologique de l'industrie musicale en général avec des données alarmantes sur notre manière de diffuser et de consommer la musique.

La vente de vinyle augmente depuis ces 12 années dernières années et 2019 a connu un bond de 4,1 % dans ce domaine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un album sur 8 achetés au Royaume-Uni dans tous les formats numériques et physiques est un vinyle.

On découvre dans l'article que le PVC, matière première de nos vinyles tant aimés, contient des produits chimiques cancérigènes. Les usines de pressages et méthode de fabrication sont dépassées, bien loin de se préoccuper des enjeux climatiques actuels.

Kyle Devine nous emmène au cœur de la chaîne de production de vinyle, dans une usine de pressage de vinyle appelée Thai Plastic & Chemicals Public Company Limited (TPC), dont le siège est à Bangkok. Là-bas, plus de la moitié du chlorure de polyvinyle utilisé par les usines de pressage est fabriquée et cette entreprise est connue pour déverser dans la rivière Chao Phraya les eaux usées et toxiques après la fabrication. Selon Greenpeace, TPC a "une histoire d'abus environnementaux" remontant au début des années 1990.

L'article passe ensuite au crible de nombreux faits révélateurs sur le bilan environnemental de la fabrication de vinyle. Devine ajoute par exemple dans cet article que dans les 70's la fabrication de PVC aux États-Unis notamment exposé « les travailleurs à des fumées toxiques, libérant des produits chimiques toxiques dans l'air et déversant des eaux usées toxiques dans les égouts. »

Le vinyle est un format polluant mais le streaming n’est malheureusement pas l’alternative écolo, l'auteur indique que le format numérique repose « sur des infrastructures de stockage, de traitement et de transmission de données qui ont des émissions de gaz à effet de serre potentiellement plus élevées que les plastiques pétrochimiques » utilisés pour les formats physiques.


Crédits :

"RTI: LP Record Making - Pressing" by betobeto is licensed under CC BY-NC 2.0


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