Algorave : le live-coding redistribue les cartes de la production
Dans l’arrière-salle d’un bar de New Cross, la banlieue sud de Londres, une révolution est en marche. Ou peut-être s’agit-il plutôt d’une dé-volution, un retour aux sources de la production musicale, où les possibilités offertes par l’information encodée du logiciel sont ouvertes et infinies. Une artiste du simple nom de Joanne se tient sur la scène du Amersham Arms, les yeux rivés sur son écran. Elle tape sur son clavier, figée dans la neige carbonique et le processus créatif, sa silhouette dessinée sur la projection vidéo derrière elle. Du texte rouge, bleu, vert, jaune et violet sur un fond noir se meut et évolue; des morceaux surlignés en orange, copiés-collés en un clin d’oeil, disparaissent au rythme du curseur. La musique qu’ils invoquent sort des différentes enceintes réparties dans la salle. Elle ricoche dans les recoins de la pièce plongée dans la pénombre alors qu’un bruit sourd tombe, puis se reconstruit progressivement en rythme incessant. Dans l’audience, les spectateurs sifflent, le sol vibre d’un beat lourd, presque organique. C’est le rendu de la musique électronique live-codée, aussi connue sous le nouveau genre : Algorave.
All things Bicep
Ils font en ce moment la tournée des festivals européens avec leur live avant d’embarquer pour une tournée mondiale, et leur premier album est sorti le 1er septembre chez Ninja Tune. Entre deux dates, le duo irlandais Bicep, formé par Andy Ferguson et Matt McBriar, s'est assis avec nous pour parler de cet album, son processus de création, l’engouement dont il fait l’objet et du live qui en découle.
Raving Iran : les organisateurs qui risquent leurs vies pour faire la fête
La plupart des organisateurs ont leurs problèmes de tous les jours. Quels DJs mettre au line-up, comment s’attirer les faveurs des propriétaires de salles, ou quelles factures ils peuvent éviter de payer sans trop s'attirer d'ennuis. En Iran, les organisateurs font face à de tout autres soucis… Comme s’ils pourraient survivre à la sentence en vigueur si on les surprend à lancer une soirée, ou s’ils ont versé suffisamment de pots de vins pour leur permettre de dancer jusqu’à l’aube dans le désert Iranien. L’Iran est un pays où récemment, six fans de musique ont été condamnés à 91 coups de fouet pour avoir commis le crime de chanter ‘Happy’, le single Pharrell Williams.
Beyond techno : Avec Atonal, Berlin défend son titre de capitale européenne de l’avant-garde électronique
À plusieurs années-lumières des cadres bucoliques ensoleillés et des line-ups inéluctablement house et techno proposés par ses concurrents européens, Berlin Atonal est un festival pour oreilles aguerries. Mais pour les amateurs de beats sombres et minimalistes, amoureux d’esthétique dark, de noise, d’indus et d’architecture brutaliste en quête de découvertes et d’une programmation hyper-pointue, c’est un petit coin de paradis comme il s’en fait peu sur Terre.
Une série de portraits dévoile le visage des fêtards à la sortie du Berghain
En 2014, le jeune photographe et designer Philipp Push a publié une série de photographies candides dévoilant les clients du Berghain à la sortie du club, après toute une nuit de festivités.