Au cœur de Bogota, techno, salsa et bass culture latine font bon ménage
Le joyeux désordre des afters-hours colombiennes offre un melting-pot culturel d’une diversité rare
Debout à côté du bar à l’étage du Video Club, alors qu’on avoisine les 5 heures du matin et que Julio Victoria termine son set avec les tonalités chaudes et les synthés implacables de Christopher Rau - ‘Weird Alps’, Mansvr contemple les changements qu’il a vu à l’œuvre en ville depuis qu’il a commencé à organiser ses soirées illégales en 2012. « J’ai beaucoup voyagé et je vivais même à Miami à une époque, mais il y a quelque chose de très spécial à Bogota en ce moment. »
« L’hédonisme est incroyable et la scène musicale a énormément de profondeur et de variété - un sentiment qu’en ce qui concerne les soirées et la progression de la scène, il n’y a plus de règles. »
La vérité de sa dernière affirmation résonne tout particulièrement alors que nous nous éloignons du Video Club aux premières heures de l’aube, accueillis par les beats techno étouffés s’échappant des fenêtres d’un taxi, à deux pas des rythmes de la cumbria et du reggaeton émanant encore des bars environnants.
Will Crisp est journaliste freelance pour The Guardian, The Independent et contribue régulièrement à Mixmag.
Traduit de l'anglais par M.C Dapoigny.